La finale de la saison de cette série banale a conclu une histoire qui n’avait jamais semblé avoir beaucoup d’intérêt ou même la moindre idée de la façon de l’exprimer.
Les attentes déçues de la première saison
Le premier épisode de «The Idol», la nouvelle série de Sam Levinson, a été présenté en grande pompe lors du Festival de Cannes en mai dernier. Après la fin chaotique de sa précédente série, «Euphoria», qui avait été critiquée pour ses décisions créatives déconcertantes, il y avait une certaine appréhension quant à savoir si cette nouvelle œuvre serait du même acabit. Malheureusement, les premières critiques des deux premiers épisodes ont été largement négatives et peu encourageantes. Malgré cela, Levinson a déclaré lors de la conférence de presse du festival que ce serait «la plus grande série de l’été» et qu’elle se voulait «provocante» dans son approche. Cependant, avec la fin de la première saison de cinq épisodes, il est clair que ces déclarations étaient erronées. Non seulement elle n’a pas été la plus grande série de l’été, mais toute tentative de provocation s’est avérée inefficace.
Une finale décevante et sans impact
La finale de la saison de «The Idol» a été une accumulation de moments vides de sens. Cette série était dépourvue de direction et de vision, ne prenant jamais le temps d’explorer une idée en profondeur. Dans l’épisode intitulé «Jocelyn Forever», un talent show prolongé sert de prélude à la tournée tant attendue, mais ce développement ne parvient pas à créer une tension ou un intérêt réel. Les événements se succèdent sans réelle surprise ni subtilité, donnant l’impression que la série s’emballe sans jamais atteindre un point d’intérêt. Malgré quelques idées intéressantes qui émergent sporadiquement, la saison reste constamment enlisée dans une trame narrative insipide qui mène nulle part.
Contrairement à des séries récentes telles que «Succession» et «Barry», qui ont su conclure leurs saisons de manière audacieuse et créative, «The Idol» n’a jamais été aussi percutant qu’il le prétendait. Il s’est avéré être une série fade et ennuyeuse, incapable de critiquer l’industrie du divertissement de manière significative. Les éléments soi-disant subversifs, tels que la nudité et les scènes de sexe, sont exploités de manière conservatrice et ne parviennent pas à choquer ou à susciter l’intérêt. Le manque de complexité dans les personnages et la narration contribue à l’aspect insipide de la série. Au final, «The Idol» est une série oubliable qui ne parvient pas à livrer un message fort et laisse les spectateurs indifférents.