rédigé par
StevenUn biopic explosif sur les jeunes années de Donald Trump sort au cinéma ce 9 octobre. Intitulé The Apprentice, en référence à l’émission de télé-réalité animée par Trump, le film du réalisateur dano-iranien Ali Abbasi a fait sensation lors de sa présentation au Festival de Cannes en mai dernier. Dans un contexte de campagne présidentielle américaine particulièrement tendue entre la candidate démocrate Kamala Harris et Donald Trump, ce long-métrage sans concession suscite de vives réactions outre-Atlantique.
The Apprentice explore l’ascension fulgurante de Trump dans le New York des années 70-80
The Apprentice se focalise sur la période new-yorkaise de Donald Trump dans les années 1970-1980.
Le film montre d’abord le jeune homme d’affaires en arriviste naïf, avant qu’il ne découvre les arcanes du pouvoir aux côtés de son mentor, le sulfureux avocat Roy Cohn. Interprété par Jeremy Strong (Succession), Cohn était connu pour ses liens avec le maccarthysme et la mafia.
Trump, incarné par Sebastian Stan (Captain America), va s’approprier ses méthodes impitoyables pour gravir les échelons, jusqu’à l’abandonner lorsque Cohn tombe malade du sida.
Un portrait au vitriol qui met en fureur le camp républicain
Le scénario de Gabriel Sherman, journaliste spécialisé dans l’immobilier new-yorkais qui a côtoyé Trump au début des années 2000, ne fait pas dans la dentelle. Plusieurs scènes montrent le milliardaire dans des situations compromettantes : consommation de drogues, liposuccion, chirurgie capillaire, et même un vi*l de sa première épouse Ivana (qui avait accusé Trump avant de se rétracter lors de leur divorce).
De quoi déclencher l’ire de Donald Trump et de son équipe de campagne, qui dénoncent une « diffamation purement malveillante » et promettent des poursuites judiciaires contre les producteurs du film.
Les défis d’un film controversé à l’approche de l’élection présidentielle
Malgré l’assurance affichée par Ali Abbasi et son équipe face aux menaces de Trump, la sortie de The Apprentice s’annonce délicate.
Le film a eu du mal à trouver un distributeur aux États-Unis, les studios craignant de s’attirer les foudres du candidat républicain en cas de retour à la Maison Blanche. Les producteurs ont même lancé une campagne de financement participatif pour assurer le maintien du film dans un maximum de salles.
Ils défendent la nécessité pour les artistes de pouvoir « critiquer librement les puissants« , surtout dans le contexte électoral actuel. À voir comment sera reçu ce biopic par les américains donc…
