Le monde de la musique est en deuil. Steve Albini, producteur de légende ayant travaillé avec les plus grands noms du rock indépendant comme Nirvana, les Pixies ou encore PJ Harvey, est décédé ce mardi 8 mai 2024 à l’âge de 61 ans. Selon les informations rapportées par la presse, il aurait succombé à une crise cardiaque dans son studio d’enregistrement à Chicago. Retour sur le parcours d’un homme qui a profondément marqué l’histoire du rock de ces 30 dernières années.

L’homme derrière les plus grands albums de rock indé des années 90

Véritable gourou de la production rock, Steve Albini laisse derrière lui une œuvre monumentale. Parmi ses réalisations les plus marquantes, on peut citer l’album phare de Nirvana In Utero sorti en 1993, le premier album des Pixies Surfer Rosa en 1988, ou encore Rid of Me de PJ Harvey en 1993.

Son style de production brut, sans artifice, captant l’énergie des groupes comme en concert, est devenu sa signature. Un son résolument lo-fi et DIY qui a profondément influencé toute une génération de groupes de rock indépendant. Au total, Albini aurait produit plus d’un millier d’albums au cours de sa prolifique carrière.

Un musicien engagé et intransigeant

Avant d’être producteur, Steve Albini était lui-même musicien. En 1981, il fonde le groupe Big Black, pionnier de la scène rock industrielle. La particularité de Big Black était de se passer de batteur au profit d’une boîte à rythmes, un choix radical pour l’époque.

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En 1992, il crée un nouveau groupe, Shellac, au son plus minimaliste et anguleux, avec des morceaux aux rythmiques alambiquées et des guitares tranchantes. Un nouveau projet qui reflétait toute l’intransigeance musicale d’Albini. Le prochain album du groupe, To All Trains, doit d’ailleurs sortir dans les prochains jours…

L’héritage d’un génie de la production son

La disparition de Steve Albini laisse un grand vide dans le paysage musical indépendant. Homme de conviction, il était connu pour son franc-parler et son refus des compromis, n’hésitant pas à tourner le dos à l’industrie musicale et aux majors.

Son studio Electrical Audio à Chicago, où il réalisait la plupart de ses productions, était devenu un véritable temple pour tous les groupes de rock indé en quête de ce son si particulier, à la fois brut et sophistiqué. Nul doute que son influence continuera de se faire sentir sur les prochaines générations de musiciens et producteurs.

 

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