La dernière réalisation de David E. Kelley, un pilier du paysage audiovisuel, est la série The Calling. Celle-ci met en avant un inspecteur de police débordant de charme et disposant d’une grande aisance pour résoudre les énigmes qui lui sont proposées. Tout cela sous les yeux du réputé réalisateur Barry Levinson. Un programme incontournable pour passer l’hiver au chaud.
Un concept unique
Le protagoniste de The Calling, Avraham Avraham, est remarquable non seulement pour son nom atypique mais aussi pour sa méthode d’enquête singulière. Pour obtenir des aveux, il fait preuve d’empathie envers les suspects, essayant de comprendre leurs désirs profonds.
Plus connu sous le nom d’Avi au sein de son équipe, ce personnage très croyant tire ses forces de sa foi juive orthodoxe, qu’il pratique même lors de ses enquêtes. Cette spiritualité semble lui donner accès à des niveaux de conscience inaccessibles au commun des mortels. Mais le principal est qu’il est inégalable dans l’exercice de ses fonctions.
Avi, solitaire et quelque peu antisocial, n’est pas sans rappeler le Dr House. Cependant, une de ses collègues, Janine, impose sa présence en tant que partenaire pour apprendre de lui. Ils devront ensemble résoudre le mystère entourant la disparition de Vincent, un adolescent, dans le dédale new-yorkais, où tous les habitants de son immeuble semblent suspects.
David E. Kelley a encore frappé
Le suspense de cette enquête est indéniablement haletant. Cela peut s’expliquer par l’expérience unique qu’apporte le scénariste David E. Kelley. Après les succès grand public tels qu’Ally McBeal, Big Little Lies, The Undoing ou encore Big Sky (disponible sur Disney+), il démontre une nouvelle fois son savoir-faire. Il adapte cette fois le roman Missing File de l’écrivain Dror Mishani, qui a inspiré une série télévisée israélienne du même nom.
Le duo inséparable formé par Avi et Janine est également un véritable plaisir à suivre, autant pour leur dynamique que par l’attrait de leurs interprètes. Jeff Wilbusch est celui qui donne vie à Avi, un visage familier que l’on a déjà pu voir dans Bad Banks, The Little Drummer Girl, Unorthodox ou encore Respirer sur Netflix. À ses côtés, Juliana Canfield, déjà populaire pour ses performances dans Succession, Y, le dernier homme et la dernière saison d’American Horror Story, où l’on retrouve également Annabelle Dexter-Jones qui tient ici le rôle d’une suspecte.
Un duo hors du commun
Le casting de The Calling inclut aussi Karen Robinson (présente précédemment dans Schitt’s Creek), Michael Mosley (vu dans Ozark), Tony Curran (aperçu dans Your Honor) and Noel Fisher (connu pour Shameless). Cependant, le nom le plus célèbre de la série se trouve derrière la caméra, avec la présence du réalisateur primé aux Oscars, Barry Levinson (connu pour Rain Man). Ayant dernièrement participé au tournage de Dopesick sur Disney+, le réalisateur de 81 ans apporte une touche particulière aux premiers épisodes, offrant à New York une représentation à la fois inquiétante et étrangement rassurante.
Malgré les nombreux rebondissements dramatiques du scénario, on aime à penser, peut-être à tort, que rien de fâcheux ne peut arriver à nos deux sympathiques héros de The Calling. En tout cas, c’est ce qu’on espère, car il est tellement confortable de passer l’hiver bien au chaud, en leur compagnie.