Le concert de Bilal Hassani, prévu ce mercredi 5 avril dans l’ancienne basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains à Metz, a été annulé par la production. Cette décision fait suite à une vive polémique suscitée par l’annonce de ce concert au sein des mouvances catholiques et traditionalistes locales, qui ont crié à la « profanation ». Face aux menaces formulées à l’encontre de l’artiste et de son public, la production a décidé d’annuler le concert pour éviter tout incident.

Une polémique qui prend de l’ampleur

Tout avait commencé par un message sur le blog du collectif « Lorraine catholique », qui avait appelé les « chrétiens fidèles » à une prière collective devant la salle de concert pour protester contre la « profanation » de l’ancienne église Saint-Pierre-aux-Nonnains. Le collectif avait également qualifié les prestations de Bilal Hassani de « pornographiques ».

Ce message avait été relayé sur les réseaux sociaux par plusieurs médias proches de l’extrême droite et des milieux identitaires, qui ont amplifié la polémique. Les renseignements territoriaux avaient craint des déplacements de militants, qui pourraient dépasser le cadre du département, en vue de perturber le concert. Face à cette situation, la production a pris la décision difficile d’annuler le concert pour des raisons de sécurité.

Des conséquences regrettables pour les fans de Bilal Hassani

Malgré les menaces et les appels à la prière collective, de nombreux fans de Bilal Hassani avaient décidé de se rendre à son concert à Metz. Ils ont exprimé leur déception face à l’annulation du concert. Certains ont critiqué les mouvances catholiques et traditionalistes locales pour leur intolérance envers l’artiste, tandis que d’autres ont déploré que la liberté d’expression et la diversité culturelle soient menacées en France.

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La décision d’annuler le concert de Bilal Hassani soulève également des questions sur la place de l’art dans l’espace public. Certains se demandent si les artistes doivent se plier aux normes et aux valeurs de chaque communauté locale, ou s’ils ont le droit d’exprimer leur créativité sans crainte d’être jugés ou menacés. Quoi qu’il en soit, cette annulation rappelle que la polémique et l’intolérance ne sont jamais bonnes pour la culture et la société en général.