Une cinquantaine de musiciennes françaises et étrangères vont écrire, composer, chanter et jouer ensemble, dans un immeuble du nord de Paris. Créée par la chanteuse Alicia Keys, l’initiative est ainsi déclinée en Europe avec le soutien du label Universal pour féminiser le secteur, du studio à la production.
C’est une initiative appelée « She is the music » que l’on doit à la chanteuse américaine Alicia Keys , et qui pour la première fois est déclinée cette semaine à Paris : cinquante musiciennes françaises et étrangères qui écrivent, composent, chantent et jouent ensemble, dans un environnement 100% féminin, pour un séminaire appuyé par le label Universal.
Ce jour-là, des artistes, femmes, plutôt jeunes et venues de plusieurs endroits du monde, prennent ainsi leur petit déjeuner et discutent, surtout en anglais, dans un immeuble du nord de Paris. Une nouvelle journée du séminaire commence.
« Ces dernières années, on voit qu’il y a beaucoup plus de femmes qu’avant et que la répartition est beaucoup plus équilibrée entre les hommes et les femmes, sur les affiches de festivals ou les disques qui sortent », explique Olivia Cristiani, directrice artistique chez Universal. « En revanche, note-t-elle, les studios sont un peu l’un des derniers remparts, où il y a de plus en plus d’hommes, et très peu de femmes qui vont jusqu’aux postes techniques de composition, jusqu’au mastering, etc. »
Les sessions d’enregistrement débutent dans l’un des studios, où travaille notamment la Française November Ultra , qui a été désignée ambassadrice du projet. « Dans les studios, c’est quand même assez rare d’avoir des femmes, insiste-t-elle. Et quand on monte, c’est la même chose avec les directeurs artistiques, des personnes qui sont dans les labels des personnes, qui choisissent les programmateurs et tout ça. »