Quasiment dix ans après l’avènement de l’oeuvre cinématographique Godzilla (2014) de Gareth Edwards, le MonsterVerse fait ses débuts à la télévision avec une série live action inédite qui explore notamment les retombées de la dévastation de San Francisco. Fort d’un budget conséquent, entre autres, Monarch: Legacy of Monsters a de quoi séduire et ne pâlit pas face aux blockbusters diffusés sur grand écran.

La suite des événements

Le reboot américain de Godzilla occupe une place agréable dans l’histoire récente des blockbusters. Ce statut a permis de faire naître depuis 2014 une franchise des plus rentables : le MonsterVerse, où figure notamment le bon vieux King Kong, entre autres. Après quatre films et une série animée, une production Apple TV+ se penche sur les créatures géantes de l’univers de Godzilla.

Dans la tradition des séries de la plateforme à la pomme, on découvre une réalisation de grande qualité. Monarch: Legacy of Monsters fait le choix judicieux de se focaliser sur les personnages humains pour mettre en scène le trauma provoqué par les événements du film de 2014, durant lequel Godzilla ravageait San Francisco.

Le personnage principal, Cate (interprétée par Anna Sawai), est une rescapée du “G-Day” en quête de vérité sur son père disparu au Japon. Une fois sur place, elle réalise que son père était bien plus qu’il n’y paraît : non seulement il avait des liens avec la mystérieuse organisation Monarch, celle-là même qui étudie et surveille les monstres, mais il a aussi un fils, Kentaro (Ren Watabe), qui s’allie à sa demi-sœur nouvellement découverte pour démêler cette situation complexe.

Duo Russell pour un seul coût

Cependant, les deux aventuriers apprennent rapidement qu’il est dangereux de fouiller dans les affaires de Monarch. Cette organisation, souvent comparée à la SHIELD de l’univers Marvel, pour son caractère secret et omniprésent, sait protéger ses mystères et se met aux trousses de nos jeunes héroïnes tout autour du globe.

Ces dernières sont rejoints par un vétéran de l’armée (Lee Shaw), doté d’un savoir précieux sur l’organisation, et en forme malgré son âge. Il est interprété par l’incorrigible et charismatique Kurt Russell. Du moins pour une partie du temps, puisque Monarch: Legacy of Monsters se compose également de plusieurs trames temporelles.

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Une bonne partie de la série se déroule donc dans les années 1950 avec notamment un jeune Bill Randa et un jeune Lee Shaw, joué par… le fils de Kurt Russell, Wyatt (Falcon et le Soldat de l’Hiver, Sur ordre de Dieu, The Good Lord Bird). Ces segments “rétro” permettent de revisiter les débuts de Monarch, à une époque où le Japon, traumatisé par les bombardements atomiques de Nagasaki et Hiroshima, ignore encore tout des fameux “Titans”.

Des effets spéciaux exceptionnels

Et puisqu’il est question de grosses créatures, on peut rassurer immédiatement les fans du MonsterVerse : le panel de monstre de la série est plutôt riche – on peut apercevoir un monstre par épisode – et surtout très bien réalisé. Le budget exact de Monarch: Legacy of Monsters est inconnu, mais on a l’impression qu’il a été bien dépensé, les effets spéciaux surpassant largement les concurrents.

Les apparitions des Titans sont certes courtes, mais celle de Godzilla dès le premier épisode fait déjà son effet, tout comme le flash-back qui ouvre la série sur un caméo de John Goodman en Bill Randa dans Kong : Skull Island (Jordan Vogt-Roberts, 2017).

Il est clair que les premiers épisodes de la série sont visuellement impeccables, étant donné qu’ils sont réalisés par Matt Shakman, qui était derrière la caméra de tous les épisodes de l’excellente série WandaVision et de Welcome to Chippendales (Disney+), et qui est désigné pour réaliser le reboot des Quatre Fantastiques par Marvel.

Il serait bien avisé d’adopter aussi une autre leçon cruciale de Monarch: Legacy of Monsters, à savoir l’importance de la mise en scène de personnages humains intéressants – comme Cate, qui souffre de stress post-traumatique – même lorsqu’on réalise un blockbuster.

Monarch: Legacy of Monsters, sur Apple TV+, disponible avec CANAL+.

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