Les Trois Mousquetaires, l’adaptation cinématographique du célèbre roman d’Alexandre Dumas, est un film de cape et d’épée moderne au budget colossal de 72 millions d’euros. Réalisé par Martin Bourboulon, ce diptyque réunit certains des plus grands noms du cinéma français actuel, tels que François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï, Eva Green, Lyna Khoudri et Louis Garrel. Sorti en deux parties, ce film a été imaginé pour contrer les super-héros américains et pour reconquérir les salles obscures boudées depuis le confinement. L’ambition était de redonner vie aux fresques d’antan en puisant dans une mythologie typiquement française.
La préparation de ce film a nécessité neuf mois de préparation, huit mois de tournage et a mobilisé 650 chevaux et 5 000 figurants. Toutes les scènes ont été tournées dans une cinquantaine de lieux classés monuments historiques, allant du palais du Louvre au château de Fontainebleau, en passant par la cathédrale de Meaux, l’hôtel des Invalides et la citadelle de Saint-Malo. « Le truc qui nous a tous guidés était la chasse au vrai », déclare le cinéaste. Il fallait « tout faire pour y croire. » Le réalisateur Martin Bourboulon a ainsi sillonné la France pendant un an pour trouver les décors les plus majestueux.
Les Trois Mousquetaires est un film qui a été conçu pour les amateurs de scènes d’action immersives. Martin Bourboulon, le réalisateur, avait envie de scènes en plans-séquences, en temps réel, sans coupe. « On ne voulait pas que le public assiste à des scènes d’action, mais qu’il les vive, un peu à la manière de The Revenant. On voulait aussi qu’il n’y ait jamais de temps mort. » Pour ce faire, le réalisateur a insisté pour « salir » l’image, qui prend des reflets bruns et ocres. « J’y tenais absolument », insiste-t-il. « J’avais envie de patiner les mousquetaires, de les noircir. Les salir, c’était une manière aussi de les rendre sexy, de les rendre vrais. J’avais aussi envie que l’image soit un peu abîmée pour qu’on puisse croire à tout. »
Le choix du western comme référence absolue pour la réalisation de ce film a été déterminant pour le réalisateur. « Le ‘Malboro Guy’, sur son cheval, bien buriné par le soleil. C’est ça qui m’a nourri le plus en préparant Les Trois Mousquetaires. » Le western, genre cinématographique typiquement américain, est en effet caractérisé par des scènes d’action et des fusillades immersives. Martin Bourboulon a donc voulu transposer cet univers dans le contexte des Trois Mousquetaires, en y ajoutant une touche typiquement française.