Lorsque l’on évoque l’histoire de la musique et des films, on n’oublie pas à présenter ce petit appareil qui permit pour la première fois de conserver un tracé de la vibration du son. Le phonautographe demeure une invention incontournable de l’histoire de l’audiovisuel.
Au cours du XIXe siècle, le physicien français Édouard-Léon Scott de Martinville inventa en 1857 le « phonautographe ». Appelé aussi « Sclèrephone », il s’agissait d’un instrument qui convertissait les ondes sonores en vibrations mécaniques se traçant sur du papier sulfurisé ou un ruban enroulé sur un cylindre.
Cet appareil était composé d’une membrane diaphragme qui vibrait sous l’effet de la pression acoustique. Cette membrane était reliée à une plume qui laissait sur un support sensible une trace révélant graphiquement les variations de pression. L’instrument pouvait permettre d’enregistrer sur des cires, des blocs de papier enduits, et donner une image correspondant aux sons.
Le phonautographe est l’ancêtre du phonographe, dont Thomas Edison le développera plus tard. Bien que sa capacité à restituer les sons ne soit absente, le phonautographe permit bien avant Edison, de retranscrire grâce à des tracés graphiques, les sons produits par une voix humaine ou un chant.
Un dispositif ingénieux
En regardant de plus près le dispositif, on peut dire qu’il est très ingénieux car il est constitué uniquement d’objets simples : une membrane en cuir libérée par une soupape qui émet des vibrations, un système optique pour amplifier les vibrations sans les distordre, une pointe attachée à une canne qui permet d’enregistrer les vibrations sur une surface de contact, et un cylindre qui permet de rerouler la feuille enduite et de la conserver.
La possibilité de tracer les sons
Le phonautographe possède aussi la faculté d’interpréter les sons superposés, donnant finalement la possibilité de tracer les sons complexes, comme le spectrogramme (visuelle de l’amplitude des fréquences du signal auditif). Une fois le son tracé, il suffisait alors d’ajuster les paramètres pour transformer l’image en un son que l’oreille humaine serait capable d’entendre.
Phonautographie : utilisations modernes
Depuis sa création, le phonautographe a été amélioré et adapté et est encore utilisé de nos jours pour diverses applications dans le domaine scientifique. Il est notamment utilisé pour tracer des signaux acoustiques provenant d’animaux marins, pour analyser le comportement des animaux et pour suivre leurs mouvements dans leur habitat naturel.
De plus, il est utilisé pour mesurer le temps de propagation des sons dans des matériaux et pour étudier la structure des solides. On le retrouve également dans le secteur industriel pour contrôler la qualité des produits fabriqués.
Une invention qui a changé le monde
Même si le phonautographe n’a pas été le premier dispositif à enregistrer le son, sa contribution à l’histoire de l’audio et de la musique est énorme. Son invention, en 1857, a marqué le début d’une ère technologique qui devait changer le monde.
Il est maintenant possible de capturer et d’enregistrer des sons et des images afin de les partager avec des millions de personnes autour du globe. Grâce au phonautographe, nous sommes maintenant en mesure de capter des sons qui auraient pu être perdus à jamais s’il n’avait pas existé.
Pour conclure
Grâce au phonautographe et à l’ingéniosité de Édouard-Léon Scott de Martinville, le monde a reçu une invention qui a changé le cours de l’histoire. Non seulement le phonautographe a permis de capturer des sons qui auraient pu être perdus, mais il est également toujours utilisé aujourd’hui pour diverses applications scientifiques et industrielles.
Les techniques innovantes développées par le phonautographe ont ouvert la porte à des technologies audio qui continuent à façonner notre monde aujourd’hui. Les contributions de celui-ci ont rendu possible une meilleure compréhension de l’univers des sons, et ont contribué à faire de l’audio l’outil principal pour la communication et la musique.