La mini-série Dead Ringers, disponible sur Prime vidéo, est un remake et une déconstruction du film de David Cronenberg. L’histoire tourne autour de deux gynécologues obstétriciens jumeaux, Elliot et Beverly Mantle, interprétés par Rachel Weisz, qui vivent dans une relation fusionnelle et toxique. Bien que l’actrice britannique soit impeccable dans ses deux rôles, la série déçoit par sa mise en scène et son traitement de l’histoire.
Des images crues pour un renversement de genre
La série débute par des images crues d’accouchements filmés en gros plan, puis par une scène de violence verbale dans un restaurant. Ces deux scènes témoignent du renversement de genre qu’Alice Birch, la scénariste, fait subir aux personnages par rapport au film de Cronenberg. La dramaturge britannique a conservé l’essentiel du récit : l’histoire de la gémellité fusionnelle et toxique où l’identité et l’altérité se confondent et se détruisent. Cependant, elle s’en écarte dans sa mise en scène, plus chaotique et moins maîtrisée que celle du film d’origine.
Des éléments perturbateurs dans une clinique
Dans Dead Ringers, les jumeaux Mantle partagent tout, y compris les patients et les histoires d’amour. Ils aspirent à fonder une clinique de pointe, à la hauteur de leur génie. Beverly est dans le contrôle de soi, le soin, l’attention aux autres, tandis qu’Elliot est dans la dévoration, la compulsion, le plaisir. Cependant, deux éléments perturbateurs viennent bouleverser leur routine : l’arrivée d’une jeune actrice perturbée (Melanie), interprétée par la talentueuse Jenifer Ehle, et une découverte macabre dans un placard de la clinique.
Malgré une performance impeccable de Rachel Weisz dans le rôle des jumelles, Dead Ringers peine à convaincre en raison d’une mise en scène peu maîtrisée et d’un traitement de l’histoire moins réussi que le film de David Cronenberg. La série déçoit donc les attentes des fans du film culte de 1988.