C’est un coup de tonnerre dans le paysage du streaming. Amazon a officiellement annoncé l’arrivée prochaine de la publicité sur Prime Video, sa plateforme de streaming par abonnement. Le 9 avril sera une date fatidique pour les abonnés français, qui verront débarquer des annonces en “quantité limitée” au sein des films et séries. Une décision radicale de la part du géant américain, qui suit les traces de Netflix et Disney+ en intégrant de la pub à son offre. Mais à la différence de ses rivaux, Amazon a choisi de ne pas proposer d’options distinctes avec ou sans publicité. La pub sera donc imposée à tous les abonnés, sauf à payer 1,99 € supplémentaires par mois.

Amazon Prime : Une expérience dégradée pour les abonnés réfractaires à la pub

Ce choix risque de ne pas plaire à tous les adeptes de Prime Video. Même si Amazon promet une diffusion limitée des spots publicitaires, l’expérience risque d’être sensiblement différente. Les utilisateurs devront supporter des coupures intempestives et risquent de voir certaines fonctionnalités, comme le Dolby Vision, réservées aux abonnés payants.

De plus, la pub s’invitera également dans les retransmissions sportives en direct, déjà bien fournies en annonces. Bref, ceux qui refusent de mettre 1,99 € de plus devront composer avec une offre au rabais.

La France parmi les premiers servis, mais pas seule

Notre pays fait partie des pionniers de ce nouveau modèle économique. Les abonnés français feront les frais de cette intégration dès le 9 avril prochain. En revanche, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg sont pour l’instant épargnés.

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Amazon entend étendre progressivement cette mesure à l’ensemble des territoires où Prime Video est disponible. L’objectif : maximiser les revenus publicitaires, estimés à 3,2 milliards de dollars par an, en plus des 1,6 milliard générés par l’option sans pub.

Une justification à double tranchant

Le géant américain met en avant la nécessité d’investir pour proposer un contenu attractif à long terme. Mais cet argument risque de ne pas suffire à convaincre des abonnés déjà refroidis par les récentes hausses de tarifs.

Amazon marche sur des œufs et doit doser finement l’inclusion de publicités, sous peine de provoquer une vague de désabonnements. Le pari est risqué, et l’avenir dira si les annonceurs ont définitivement investi le temple du streaming.

 

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